Cartoun Sardines ThéâtreLa Gloire de mon père

JEUNE PUBLIC | Théâtre

« La mémoire fait que nous avons une histoire. Avoir une histoire, c’est vivre...»

Magnifiquement écrit par Marcel Pagnol, le récit de ses « Souvenirs d’enfance » sert de trame à ce spectacle sur le pouvoir si particulier et si mystérieux, dont seuls les humains disposent : la mémoire. Vécue et transcendée par le filtre constant et émerveillé de l’enfance, et avec la complicité d’une coïncidence historique pour le moins surprenante, la Provence si merveilleusement décrite et suscitée par Pagnol devient le cadre d’une fiction des plus imaginatives…

L’histoire 

Le petit Marcel Pagnol voit le jour en 1895. Sa mère, Augustine, est couturière. Son père, Joseph Pagnol, est instituteur. Marcel sait donc lire et écrire très tôt. Avec l’oncle Jules et la tante Rose, ils louent pour les vacances d’été, une petite maison dans les garrigues, la « Bastide neuve ». Le grand événement se prépare, la chasse à la bartavelle, la perdrix royale. Marcel craint le pire pour son père, néophyte en la matière, face à l’oncle Jules, fin chasseur. Malgré l’interdiction faite à Marcel de les accompagner, il les suit en cachette, et finit par se perdre dans cette nature qui par ailleurs ne cesse de l’émerveiller. Soudain, deux belles bartavelles lui tombent dessus. Un doublé, oeuvre de son père. Marcel brandit bien haut les deux bartavelles : la gloire de son père !


La coïncidence historique 

1895 est aussi l’année d’invention par les Frères Lumière du cinéma, ou plutôt de la toute première projection publique de films photographiques. Ils ont déposé en tout 170 brevets : entre autres, la plaque photographique animée dite « étiquette bleue », la plaque autochrome (couleur), la photostéréosynthèse (en relief) et le procédé des anaglyphes (cinéma en relief). Autant de noms scientifiques alambiqués d’un usage aujourd’hui quotidien. Nous avons voulu réinventer, à notre façon et pour les enfants, les balbutiements de la photo et du cinéma en faisant coïncider le récit des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol avec les moyens techniques rudimentaires, mais fantastiques pour l’époque, des frères Lumière dans leur laboratoire.

La fiction 

Tout se passe dans un studio/laboratoire où on imagine que Les Frères Lumière ont inventé « l’image projetée ». Deux acteurs sur scène jouent Auguste et Louis Lumière. Ils ont conçu, imaginé, fabriqué diverses machines à projeter. Toutes plus abracadabrantes les unes que les autres… Ce sont des chercheurs, représentés comme des magiciens…

Adultes indubitablement passionnés et inlassablement attirés par le monde de l’enfance, ils décident de montrer pour la première fois le résultat de leur recherche expérimentale à un jeune public, moins hermétique et sans doute plus sensible. Et pour égayer leur démonstration très technique, pouvant même paraître surnaturelle, ils ont l’idée de raconter une histoire, celle du Petit Marcel. … Parce qu’ils ont retrouvé par hasard une valise appartenant à un enfant, un certain Marcel, dans la gare de La Ciotat... ou d'Aubagne...

Ses effets personnels démontrent qu’il s’agît d’un enfant de 8 ans. Chaque objet porte une vérité de sa vie et une matière à souvenirs. Parmi toutes leurs inventions, ils ont conçu une machine à projection incroyable qui leur permet d’analyser et reproduire l’instant, le moment, la situation où l’objet a été utilisé. Ainsi, à l’aide d’une subtile perspective mécanique, l’histoire se déroule devant les yeux des jeunes spectateurs, à qui les frères Lumière vont dédier leurs découvertes…

Le parti pris 

Il s’agît de mettre deux mondes en parallèle, de rapprocher deux planètes opposées, comme deux extrêmes :

- le monde de l’enfance vécue, du souvenir personnel, du sentiment éprouvé, de l’amour passionnel pour ses parents, des montagnes de Provence, visions aussi fantastiques et transformées d’une réalité de gamin…

- et le monde de la science, la technique élaborée, la machine perfectionnée, le savoir parfait, la recherche permanente du pourquoi et du comment, la déduction mathématique et sa projection concrète et immédiate, le rationnel et ses incroyables pouvoirs magiques…

Comment rendre visible et palpable l’impalpable émotion de la vie ?

Les deux mondes se côtoient en permanence pour raconter l’histoire des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol : « La gloire de mon père ».

Les deux chercheurs-magiciens décrivent et jouent l’histoire. Et lorsque la projection est malgré tout incomplète à préciser l’action, ils sont eux-mêmes les personnages...

Les grands Frères Lumière deviennent les petits Frères Pagnol !

« C’est à mesure qu’on vieillit que les souvenirs d’enfance reviennent...C’est pour cela qu’on dit souvent qu’on retombe en enfance... »

(Marcel Pagnol)

Conception/Adaptation/Mise en scène : Patrick Ponce

Comédiens : Patrick Ponce, Bruno Bonomo et Stéphane Gambin

Décor : Stéphane Gambin

Régie son : Patrick Ponce

Régie lumières : Laurie Fouvet

Photos/Vidéos : Thibaud Ponce

Chargée de production : Annalisa Vetrone

1 heure

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